Demain, la ville bas carbone


Pour réduire de moitié notre empreinte carbone bien avant 2030, c’est toute la ville Bas Carbone qui se prépare : les quartiers dont l’habitat, privé ou social, s’est dégradé, sont transformés en quartiers durables, et les friches industrielles renaissent sous forme de vrais morceaux de ville, mêlant nature, logements et activités. Toutes les parties prenantes sont associées à cette transition notamment à travers une charte d’engagements présentée lors de la finale pour le prix de capitale verte européenne.

Dans ma ville natale et avec son appui, j’ai pu créer la 1ère coopérative solaire citoyenne et installer en 2014 une centrale photovoltaïque citoyenne sur une école. En 2019, j’ai pu participer à la candidature de Lille au prix de capitale verte européenne pour défendre un plan d’actions en faveur d’une ville apaisée, bas carbone, ouverte aux initiatives citoyennes et cherchant à s’adapter aux changements climatiques.

Thomas ROILLET
Président de Solis Métropole


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Actuel secteur Concorde au Faubourg de Béthune.

La mue des quartiers se poursuit


Actuel secteur Concorde au Faubourg de Béthune.
La mue des quartiers se poursuit
Démolitions de bâtiments devenus obsolètes, réhabilitations thermiques, constructions de logements diversifiés, amélioration des voiries et des espaces verts, installation de services publics ou privés,... Les chantiers sont nombreux !
Après la rénovation urbaine des quartiers de Lille-Sud et de Moulins-Porte de Valenciennes engagée en 2006, vient enfin le temps de lancer celle des secteurs Concorde au Faubourg de Béthune et Aviateurs aux Bois-Blancs, dans le cadre du nouveau programme national de rénovation urbaine. Et à Wazemmes, Moulins ou Fives, le réaménagement urbain et la rénovation de l’habitat dégradé, souvent individuel et privé, continueront.


Demain s’expérimente aujourd’hui


Urbanisme transitoire :
Déjà testé avec les occupations temporaires des friches de Fives-Cail (la friche gourmande) ou Saint-Sauveur (événements culturels, ferme urbaine...), il sera démultiplié sur les petits ou grands espaces délaissés en attente de projet (rez-de-chaussée ou bâtiments vacants, terrains inutilisés ou abandonnés...) à travers des appels à candidature en direction des acteurs locaux et/ou de collectifs citoyens.

Urbanisme et habitat participatifs :

Applicables à des projets dont les orientations sont déjà connues, ces méthodes innovantes sont pertinentes notamment pour co-construire les « communs urbains » : qualité de l’insertion architecturale, jardin, potager ou compost ouvert sur le quartier, locaux mutualisés type conciergerie, espace associatif, buanderie, garage à vélo...
À partir des expérimentations menées aux Bois-Blancs pour l’habitat participatif (opérations Voisins du quai, Voisins etc, Coop à Fourchon) et à Fives pour l’urbanisme participatif (site Annapes-Madagascar), dès l’été 2020 nous lancerons :

  • Un « double appel pour Marx Dormoy » : un appel aux citoyens volontaires précèdera l’élaboration conjointe d’un appel à projet innovant pour le devenir de ce site aux Bois-Blancs qui n’intègrera pas de construction (parc, agriculture urbaine, permaculture...)
  • Un concours « Lille, ville collaborative » ouvert aux aménageurs, promoteurs privés et bailleurs sociaux pour qu’ils assortissent un maximum de leurs projets d’une démarche participative : habitat participatif, stationnement auto ou vélo mutualisé, espaces verts partagés, plantation collective d’arbres...

Sur les friches se fabrique la ville résiliente et renaît la vie citadine


Lille garde avec ses nombreuses friches des traces douloureuses de la crise industrielle : emplois perdus, sols pollués, bâtiments et espaces abîmés.
Déjà artificialisées, les friches sont à présent des espaces de reconquête où renaît la vie citadine : avec plus de nature, des modes d’habiter durables, des activités économiques responsables, des espaces de rencontre créatifs, culturels ou sportifs.


  • Du fil à la fibre : l’éco-quartier des Rives de la Haute Deûle se poursuit aux Bois-Blancs et à Lomme, autour des anciennes filatures Leblan-Lafont transformées en Euratechnologies, pôle d’excellence numérique de la French Tech.

  • Du métal à l’alimentaire : sur le site de l’ancienne usine métallurgique Fives Cail située aux frontières de Fives et d’Hellemmes, un écoquartier a émergé avec la bourse du travail, un lycée hôtelier, un gymnase, des bureaux, les premiers logements. Il accueillera bientôt une halle gourmande, une cuisine solidaire, des îlots d’habitat mixte, des activités créatives, de l’économie sociale et solidaire (ex : la Loco), une serre verticale. Ensuite viendront un parc de 4 hectares, une nouvelle piscine Fives-Hellemmes, une école et d’autres rues et places. La participation citoyenne continuera de marquer chaque étape !

  • Des wagons à l’économie collaborative : la friche ferroviaire au centre de Lille accueillera bientôt, à côté du Bistrot Saint-So et de la halle culturelle, le Saint So Bazaar, un espace d’innovation économique, et d’autres fonctions de la vie citadine.

Parce que ce site est vaste et idéalement placé en cœur de ville, il est propice à devenir un espace de respiration autant qu’un espace d’habitation et de récréation. Il accueillera 8,7 ha d’espaces verts publics et privés, des logements (dont 70 % seront abordables), des activités, des loisirs de plein-air et des équipements, tous conçus sur la base d’une forte exigence environnementale et sociale : architecture bioclimatique, éco-matériaux, espaces partagés, sobriété énergétique avec des boucles de chaleur.


Nos critères d’aménagement bas carbone

  • Nos exigences actuelles pour les projets d’aménagement, de construction ou de rénovation tant publics et privés dépassent les simples normes réglementaires : écoquartiers, constructions HQE, logements neufs et rénovés en BBC dès 2005, puis passifs ou à énergie positive, intégration des EnR (panneaux solaires, raccordement au réseau urbain et boucles de chaleur...), application d’un coefficient de biotope renforcé. À partir de 2020, nous avons déjà prévu de :
  • Compléter ces exigences pour mieux intégrer tous les aspects liés à l’atténuation et à l’adaptation au changement climatique : biodiversité, économie circulaire et gestion des ressources, éco-mobilité...
  • Passer d’une appréciation par projet à une approche globale de l’empreinte carbone.
  • sont informés de notre futur cahier des charges « Capitale verte européenne » travaillé avec le CSTB
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Lille en commun, durable et apaisée


Nous reconnaissons l’urgence climatique et visons la neutralité carbone bien avant 2050. Nous poursuivrons notre action en faveur de la nature, de la biodiversité et d’un meilleur cadre de vie.


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